samedi 3 avril 2010

"Le chevalier errant" et "l'épée lige" de GRR Martin

Je serais tenté de dire que Martin est meilleur que Tolkien, mais ce serait sans doute purement par provocation. Ceci-dit son évocation dans la série "Le trône de fer"d'une fantasy à la fois réaliste et fantasmatique me paraît tout à fait exceptionnelle : c'est de la littérature pour lecteur doté d'un cerveau. Ce qui en fantasy, ne nous le cachons pas est rare (c'est mon avis et je le partage). Avec ces deux récits Martin prouve encore une fois sa maestria : évoquer un univers moyen ageux aussi riche de détails et savoir y ajouter -sans que le lecteur ne voie trop les ficelles- des éléments archétypaux qui font de son récit un conte d'une rare force mythologique a de quoi laissé baba. J'avoue, j'admire cette capacité à impliquer le lecteur et à créer un univers aussi plein de couleurs, de joie que d'atrocités. "Le chevalier errant" est le plus fort des deux récits mais aussi le plus "facile" dans le sens où l'on devine où l'auteur souhaite nous emmener, mais les personnages sont si vrais, le style si impeccable et le climax si incroyable de sensibilité et de force que franchement je suis abasourdi. J'ai pris des coups, vraiment... " L'épée lige" perd en force ce qu'il gagne en réalisme, l'intrigue ressemble à un casse-tête et rapidement les complications arrivent comme une nuée de corbeaux. Les personnages gagnent en épaisseur et en expérience ce qui les rend d'autant plus attachants. J'espère réellement que Martin nous fera le plaisir d'écrire une suite !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire